Une PME-PMI avec une capacité de 60 TB et équipée d’un NAS de 60 TB, se voyait confrontée à une croissance de données importante de 30 TB par an. Dans le même temps, elle devait mettre en œuvre une solution pour se conformer aux nouvelles législations réglementant la durée de conservation des données. Ces sujets étaient une source de préoccupations pour cette entreprise, notamment sur le coût que le nouveau système allait générer et sur la façon de contenir cette croissance de données sans avoir à racheter fréquemment des équipements. Nous leur avons donc conseillé une solution de sauvegarde et d’archivage sur bandes que nous avons configuré pour qu’elle puisse contenir le développement de leurs données sur 5 ans, sans manipulation physique, pour une sauvegarde incrémentale hebdomadaire.
Le système que nous avons préconisé est un module de la librairie TS4300 d’IBM. Il peut contenir, sur 3U de taille de rack, le développement de leur capacité sur 5 ans, soit 210 TB natifs pour une copie et 420 TB natifs pour 2 copies, c’est-à-dire 36 bandes LTO8 dont la capacité unitaire est 12 TB natifs. Une fois les 36 bandes chargées dans la librairie, ils peuvent automatiser leurs opérations de sauvegarde avec leur logiciel de sauvegarde. Facilement rackable, ils peuvent utiliser ce système exactement comme leur NAS actuel.
Avec un lecteur LTO8 Demi-Hauteur, ils peuvent écrire une copie des 577 GB de nouvelles données hebdomadaires en 54 mn par week-end. A raison de 10 heures de fonctionnement pas jour, ils peuvent écrire sur bandes leurs 60 TB actuels en moins de 10 jours. Même si cette entreprise n’accède pas souvent à ses données sauvegardées, ils pourraient, sur un lecteur LTO8 Demi-Hauteur, restaurer jusqu’à 140 fichiers de 10 GB en 8 heures. Nous leur avons conseillé de prendre un second lecteur par mesure de sécurité.
Comme ils étaient équipés d’un NAS de 100 TB, nous avons également estimé pour eux, l’évolution de la capacité de leur NAS afin de les aider à réduire leurs coûts de stockage sur disque. Avec une solution bande, ils n’auraient, en effet, plus besoin de conserver la totalité de leur capacité sur disque.
Nous savons que le disque n’est pas un support de stockage pour conserver les données à long terme et que, dans le cas général, 80 % des données enregistrées ne sont jamais plus accédées dans le temps. Nous sommes partis sur ce principe pour notre estimation, par conséquent, si seulement 20 % de la capacité de cette société était effectivement fréquemment accédée, la logique voudrait que sur les 210 TB de données qu’elle aura générés sur 5 ans :
- 100 % de ses données sont stockées sur bandes.
- 20 %, donc, une quarantaine de TB devraient être stockés sur disque..
Nous conseillons, cependant, de doubler ces 40 TB de capacité disque pour pouvoir faire face à une croissance de données imprévue, à de futurs travaux de migration, à des travaux spécifiques...
En prenant en compte de l’obsolescence graduelle des systèmes disque, conséquence de la plus faible durée de vie de cette technologie de stockage, nous avons estimé l’évolution de sa capacité de stockage sur disque, en TB, comme suit :
Le système de sauvegarde et d’archivage sur bandes permet, donc, à cette PME-PMI de se conformer aux réglementations sur la durée de vie des données (voir notre dossier technique : Seule la bande permet d’être en conformité avec les nouvelles lois sur la conservation des données à long terme), avec un système automatisé pouvant contenir le développement de sa capacité sur 5 ans, sur 3U de taille de rack, tout en réduisant ses coûts de stockage sur disque.
Dans cette estimation, nous avons pris le parti d’utiliser, le ratio de 20 % des données régulièrement accédées, mais, évidemment, le comportement des utilisateurs à ce sujet peut varier. Nous avons, cependant, pu constater des segments de comportements :
- Certains secteurs d’industrie fonctionnent avec peu d’espace disque disponible. C’est le cas, par exemple, des utilisateurs de la recherche scientifique qui peuvent stocker plus de 50 PB sur bandes et moins d’un PB sur disques ou de l’audiovisuel qui peuvent avoir plus de 4 PB sur bandes et moins de 250 TB sur disques. Ces sociétés utilisent, souvent, des bandes hautes performances telles que les 3 592 d’IBM qui offrent des taux de transfert record qui permettent de réduire significativement les besoins en disque dur. (utilisation intensive des données, un accès plus rapide aux données pour les gros fichiers…)
- Une grande majorité des utilisateurs fonctionnent en adoptant une règle interne basée sur le temps. Ils gardent leurs données sur disque de 4 à 5 mois après l’enregistrement et les effacent du disque pour ne les laisser que sur bandes.
- Enfin, la troisième catégorie d’utilisateurs, en raison de la nature des données qu’ils traitent, isolent les données qui ont besoin d’être fréquemment accédées. Ils garderont une copie de celles-ci à la fois sur bandes et sur disques ou SSD.